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Souvenirs souvenirs
Ou combien de temps faut il pour un gouvernement pour faire passer une Loi ?
Rappelez-vous :
"Le « projet de loi Devaquet » est un projet de loi réformant les universités françaises présenté fin 1986 par le ministre délégué Alain Devaquet. Le projet prévoyait notamment de sélectionner les étudiants à l'entrée des universités, et de mettre celles-ci en concurrence. Très contesté en novembre et décembre 1986 lors d'un mouvement étudiant et lycéen qui est notamment marqué par la mort de Malik Oussekine, le projet a été retiré le 8 décembre 1986."
dans combien de temps la fin du CDI ? la suppression des jours fériés ? de la retraite par répartition ?
C'est pas que je suis pessimiste mais je m'aperçois juste que si d'un côté il y a persévérance, de l'autre on faiblit sur nos acquis....
Tags : loi, 1986, projet, etudiant, combien
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Commentaires
Il y a comme une ressemblance avec la doctrine du libéralisme, ou plutôt du néo-libéralisme. Elle semblait avoir du plomb dans l'aile depuis le Jeudi noir et la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pourtant, nous en sommes à vendre (à perte bien sûr) des activités telles que l'enseignement, la santé, le transport, l'énergie. Et la gestion purement comptable, "manageriale", à l'image de celle qui a si bien réussi à nos banques et à nombre de nos industries, est en passe de devenir la norme. L'un des problèmes qui se posent est que nous devons nous battre pour l'intérêt général, notre intérêt d'individu et de citoyen et aussi pour des principes. Ce qui suppose un minimum d'entente, de solidarité, d'organisation et tout un tas de conditions qui finissent par rendre la mobilisation bien difficile. De l'autre côté, les tenants du profit rapide et de la terre brûlée ont une motivation bien plus évidente : une grosse part du gâteau. Un très gros gâteau, acquis au détriment de toute la société (et avec sa complicité), qui anesthésie confortablement les consciences. Une levée de bouclier, un mouvement qui réussit, est quelque chose de très positif, mais qui n'est que temporaire. Les broutilles telles que les libertés, l'égalité, la justice, le respect, l'environnement et la fraternité seront toujours considérés comment des freins, d'insupportables obstacles aux fortunes et aux privilèges, par les plus avides et un danger pour ceux qui possèdent déjà. Rien n'est acquis, mais certains ont plus de ressources pour défendre leurs intérêts personnels et même pour présenter leurs ambitions comme légitimes.